Son Histoire

Au XVIe siècle existaient deux moulins de chaque côté du ruisseau du Breuil: l'un à tan, l'autre à foulon

En 1772, La Gouspillère était devenue une exploitation agricole et il faudra attendre 1817 pour que le propriétaire loue le moulin à un meunier, à condition qu'il le transforme en un moulin à farine.

En 1832, le moulin à farine fonctionnait avec une roue en dessous.

Le Marquis Gras de Peigne le rachètera en 1833 et le fera relever. C'est à cette époque que la majeure partie des bâtiments seront rebâtis. 

Le mécanisme en bois sera remonté à l'anglaise en 1870, avec un déversoir prévu.

Le vannage sera refait en 1920.

C'est en 1937 que le propriétaire du château de La Bruyère, devenu également celui du moulin, fit remplacer la roue par une turbine, toujours présente aujourd'hui.

Le dernier meunier installa en 1947 un moteur diesel pour combler à l'insuffisance du débit du ruisseau.

Le moulin de La Gouspillère fonctionnera jusqu'en 1985.

Indissociables des tanneries, les Moulins à tan étaient dispersés sur l'ensemble du territoire européen, au plus près des zones d'élevage, et de forêts pourvoyeuses d'écorces. Pour stabiliser la peau qui deviendra du cuir, il faut du tanin, matière chimique naturelle contenue dans l'écorce des arbres. Feuillus et résineux furent utilisés. Les mécanismes de ces moulins se composaient de pilons en bois armés de couteaux en fer en leur partie inférieure. Les pillons étaient actionnés par une roue hydraulique verticale, à augets ou à aubes, entraînant un arbre à cames qui soulève les pilons qui vont permettrent de broyer l'écorce.


Les Moulins à foulon étaient utilisés à partir du XIIe siécle pour fouler les étoffes de laine. Le foulage avait pour objet d'augmenter la solidité du drap et de lui donner du corps, de la consistance et le moelleux qui lui sont propres. Il consiste à imprégner l'étoffe d'une dissolution alcaline ou savonneuse, et à la soumettre ensuite à une pression ou à un choc suffisamment énergique et prolongé.

Le moulin à foulon se compose d'un fort bâti en charpente muni à sa partie inférieure d'une rangée d'auges circulaires en bois, nommées piles, et dans lesquelles se battent des pillons verticaux ou des maillets obliques, également en bois, lesquels sont mus par un arbre à cames. On place l'étoffe en rond dans les auges en ayant soin de l'arroser de la dissolution alcaline, et on la soumet aussitôt aux coups des pilons ou des maillets.